Ces accessoires de débroussailleuse qui défient l’interdiction
Le bricoleur du dimanche continue d’acheter des accessoires de débroussailleuse mortellement dangereux. Dans son dernier rapport, la DGCCRF épingle de nombreux vendeurs qui, malgré une interdiction vieille de dix ans, mettent toujours en vente ces pièces métalliques à haut risque.
Au fond du jardin, la débroussailleuse ronronne. Fidèle alliée des jardiniers, elle s’attaque aux recoins inaccessibles, là où les tondeuses classiques, même robotisées, ne s’aventurent pas. Ronces tenaces, herbes folles ou arbustes envahissants : rien ne lui résiste. Sauf que certains accessoires censés augmenter son efficacité peuvent transformer cet outil paisible en véritable danger public.
La menace venue des fléaux
Le problème vient des outils de coupe avec fléaux, ces lames ou chaînes métalliques mobiles qui tournent à grande vitesse. Au moindre contact avec un obstacle – une branche trop épaisse, une pierre cachée dans l’herbe – ces pièces peuvent se briser net et se transformer en projectiles meurtriers. Une raison suffisante pour que la loi les bannisse depuis plus d’une décennie.
Le commerce en ligne dans le viseur
Pourtant, ces dernières semaines, les alertes se multiplient. La DGCCRF traque sans relâche ces accessoires mortels, particulièrement sur Internet où ils circulent encore librement. Les vendeurs risquent gros : jusqu’à 200 000 euros d’amende et deux ans de prison en cas de récidive. Mais la menace ne semble pas suffire à enrayer ce commerce.
L’affaire révèle une faille plus large dans la sécurité des outils de jardinage. Alors que le marché du bricolage explose, porté par l’engouement des Français pour leur jardin, le contrôle des équipements peine à suivre. Les plateformes de vente en ligne, notamment étrangères, constituent une zone grise où les règles françaises peinent à s’imposer. Un véritable casse-tête pour les autorités qui doivent adapter leur surveillance à cette nouvelle donne du commerce mondialisé.
Les possesseurs de ces accessoires sont invités à les signaler sur la plateforme SignalConso et, surtout, à ne plus jamais les utiliser. Pour tout achat d’outil de coupe, mieux vaut désormais s’en tenir aux conseils d’un professionnel. La sécurité au jardin mérite bien ce petit détour par la case expertise.
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